
Fiche métier Consultant technique SEO
Champion.ne toutes catégories de la publicité en ligne, vous réalisez la stratégie et le plan media display programmatique, vous définissez les bons formats et les bonnes audiences, et vous implémentez les campagnes sur les outils qui correspondent à ce canal… Mais encore ?
Parmi toutes les techniques qui existent pour faire venir le public sur un site internet le référencement naturel est sans doute la plus simple à comprendre. Logique : tout le monde a déjà utilisé un moteur de recherche. Plus difficile à appréhender est la raison pour laquelle tel site va arriver au sommet des recherches quand un autre apparaîtra péniblement sur la troisième page – condamnant ce dernier n’être jamais consulté.
La bonne nouvelle, c’est qu’il est possible d’optimiser son référencement, grâce aux techniques du SEO (pour Search Engine Optimization, en VO). Pour un référencement réussi, de nombreux éléments sont à prendre en compte. Ils peuvent être regroupés en trois grandes familles : la technique, le contenu et les liens (ou le netlinking si l’on tient vraiment à l’anglicisme d’usage). Avant de chercher à optimiser les deux derniers, il convient d’avoir une base technique simple et solide. C’est là qu’intervient le Consultant technique SEO.
Faciliter la vie de Google
Généralement, c’est une personne extérieure, qui travaille dans une boîte spécialisée dans le SEO ou dans une agence média comme Havas ou Publicis ou une agence spécialisée comme Résonéo ou Startperf.
Un client fait généralement appel à ce consultant dans deux situations.
Dans la première et la plus commune, une entreprise demande un audit technique dont le but est de comprendre comment améliorer la structure de son site pour faciliter le passage du robot de Google. Plus le chemin sera simple pour Google, plus le site apparaîtra en haut dans les recherches. Le consultant va alors se pencher en profondeur dans les méandres des pages, des URL, de tout ce qui fait le squelette du site. Il utilise pour cela un outil qui va interroger et recenser l’ensemble des pages du site comme le ferait Google, afin de voir là où existent des problèmes. « Cette technique s’appelle le crawl. Elle donne une vision globale », explique Aymeric Bouillat, consultant SEO senior chez Havas.
Il s’agit ensuite d’analyser ces résultats afin de livrer aux clients des pistes à améliorer : telle page n’a pas de titre, telle autre met trop de temps à se charger… Pour cela, il est commun de lui livrer un fichier type Excel, où sont référencées et priorisées toutes les recommandations. Car bien souvent, la mission du consultant ne se limite pas à l’audit, mais se poursuit par un accompagnement au long cours. « Et il n’y a rien de plus frustrant que de se rendre compte que le client n’a mis en place aucune des recommandations », poursuit Aymeric Bouillat.
« Le consultant va se pencher en profondeur dans les méandres des pages, des URL, de tout ce qui fait le squelette du site »
La deuxième situation où le consultant peut être appelé : la création d’un nouveau site.
« Là, on intervient dès le début du projet, développe l’expert. Quand on imagine et met en place le squelette d’un site. Il y a de nombreux éléments à prendre en compte pour optimiser le référencement naturel. On échange alors avec les graphistes, les développeurs. Il s’agit de travailler main dans la main avec le chef de projet du nouveau site, car le référencement naturel se retrouve un peu partout. » De fait, le métier de consultant technique SEO nécessite beaucoup de pédagogie, de tact et de pragmatisme.
L’un des meilleurs moyens d’arriver à ses fins est encore d’expliquer dans des mots simples à un public non averti pourquoi chaque recommandation est pertinente.

EN PRATIQUE
Etre un.e Consultant.e technique SEO
- Posséder et/ou développer les soft-skills nécessaires (voir graphique)
- Maîtriser les bases des langages web
- Maîtriser les techniques du SEO
Salaire junior : 30 à 35k€ brut/an
Salaire sénior : 60k€ et plus
Être Consultant technique SEO au quotidien
⏰ 9h12
Chaque matin commence par un tour sur la boîte mail, histoire de s’assurer qu’il n’y a pas d’urgence, de gros soucis tombés pendant la nuit à gérer. Coup de chance, rien de particulier aujourd’hui. Et cela tombe plutôt bien, car à 10 heures c’est notre point d’équipe hebdomadaire.
⏰ 11h27
La réunion s’est un peu plus prolongée que d’habitude. D’ici la fin de la semaine, on va lancer un gros audit SEO pour un nouveau client. Cela veut dire que pendant plusieurs jours je vais devoir être focus dessus à 100%. Quand on fait un audit, le mieux c’est de ne faire que ça. Histoire d’être plus précis et productif. En prévision, j’ai quelques affaires courantes à régler. Dommage, je n’aurai sans doute pas le temps aujourd’hui pour ma veille, sur Twitter et certains sites spécialisés.
⏰ 12h13
Je pars pour un déjeuner avec le chef de projet d’un nouveau site sur lequel j’assure la partie SEO. Dans ce métier, les points avec les clients sont assez fréquents. Là, je lui rappelle et j’insiste sur le fait que pour un référencement réussi, il est nécessaire de ne pas uniquement se concentrer sur la partie technique. Qu’au-delà de la structure du site, il est important que le contenu édito soit de qualité. Un consultant technique SEO est d’abord un consultant SEO, mais avec une dominante technique. C’est pourquoi je lui conseille de rajouter une partie blog, pour y mettre des articles de fond.
⏰ 14h33
« Bonjour, j’ai quelques problèmes avec vos recommandations. » Quand un mail commence par ces mots, ce n’est jamais une très bonne nouvelle. Il y a trois mois, j’ai réalisé un audit pour un groupe d’agences de voyage, avec à la clef un document Excel qui explique et priorise les choses à faire. Mais comme le travail ne s’arrête pas à l’audit, j’assure un suivi de la mise en place des préconisations de l’audit. Malheureusement la partie priorisation n’est pas toujours très bien suivie. Et donc aujourd’hui, voilà que le responsable du service technique de leur site se réveille. Ces dernières semaines, il a mis en place des optimisations chronophages mais pas forcément très performantes – pas celles que j’avais invitées à faire en premier. Il faut donc user de tact et de pragmatisme pour le lui faire comprendre.
⏰ 16h59
Tant qu’à travailler sur ce projet, je lance un Sanity Check, c’est-à-dire un nouveau crawl des pages du site de ce client, afin de m’assurer qu’il n’y a pas de nouveaux soucis techniques, apparus depuis l’audit. Cela peut être des liens morts, ou des nouvelles fonctionnalités, mises en place pour améliorer le référencement mais qui en font bugger d’anciennes. Il faut régulièrement faire ces vérifications après avoir terminé un audit. Quand tombent les résultats, je rédige un rapport que j’envoie au client pour qu’il résolve les quelques problèmes que j’ai trouvé. Il n’a pas besoin d’être très long, ce n’est pas un nouvel audit, simplement quelques corrections au jour le jour.
⏰ 19h23
Aller, j’ai quand même un peu de temps pour ma veille. Cet aspect du travail est primordial puisque les technologies changent vite, que les moteurs de recherche sont mis à jour constamment. Le principe du SEO étant d’arriver tout en haut des recherches, on ne peut pas se permettre de prendre du retard sur la concurrence.
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